DU MÊME AUTEUR
L’Étau. Le Siège de Leningrad
, Fayard, 2011.
Atlas géostratégique du Proche et du Moyen-Orient
, avec Xavier Baron, Perrin, 2010.
Le Rideau de fer, 1945-1955
, avec Mathilde Aycard, Acropole, 2010.
L’Équilibre de la terreur, 1956-1969
, avec Mathilde Aycard, Acropole, 2009.
La Chute du mur, 1969-2009
, avec Mathilde Aycard, Acropole, 2009.
Atlas historique de la Méditerranée
, avec Odile Sassi et Mathilde Aycard, Presses de l’Université Saint-Joseph, 2009.
Atlas historique de la Méditerranée
, avec Odile Sassi et Mathilde Aycard, Presses de l’Université Saint-Joseph, 2009.
1919-1939, vingt ans de guerre
, Acropole, 2009.
Allemagne III
e
Reich : histoire-encyclopédie
, avec Mathilde Aycard, Le Grand Livre du mois, 2008.
La Guerre d’Algérie : de la conquête à l’indépendance, 1830-1962
, Acropole, 2006.
La Guerre d’Algérie
, Acropole, 2005.
14-18, la Première Guerre mondiale
, Fayard, 2004 ; Acropole, 2008.
La Seconde Guerre mondiale
, avec Éric Deroo, Acropole, 2003 ; 2010.
Diên Biên Phu : 13 mars-7 mai 1954
, avec Éric Deroo, Tallandier, 2003.
Indochine française, 1856-1956: guerres, mythes et passions
, avec Éric Deroo, Perrin, 2003.
Les Français sous l’Occupation : 1940-1944
, avec Éric Deroo, Pygmalion, 2002.
L’Heure des comptes : 1945-1946 : de Hiroshima à Nuremberg
, avec Éric Deroo, Acropole, 2002.
À l’assaut de l’Europe. 1944-1945 : la Libération de la France, la fin du III
e
Reich
, avec Éric Deroo, Acropole, 2002.
Le Retournement. 1942-1944 : de l’Afrique du Nord au jour J
, avec Éric Deroo, Acropole, 2002.
Le Monde en flammes. 1941-1942 : Barbarossa, Pearl Harbor, Stalingrad
, avec Éric Deroo, Acropole, 2002.
L’Agression hitlérienne. 1938-1941 : de la Pologne à la guerre du désert
, avec Éric Deroo, Acropole, 2002.
L’Exode : mai-juin 1940
, Perrin, 2000.
Liban
, Hachette, 1999.
Promenades gourmandes en France
, avec Jean-Luc Petitrenaud, France Loisirs, 1998.
Histoire de la menace nucléaire
, avec Georges Le Guelte, Hachette, 1997.
Le XX
e
siècle: atlas historique
, Hachette, 1996.
Au Liban
, Hachette, 1995.
L’Économie internationale en mouvement
, avec Yves Messarovitch, Hachette, 1991.
Atlas écologique du XX
e
siècle
, Hachette, 1991.
Atlas culturel du XX
e
siècle
, Hachette, 1991.
Atlas culturel du XX
e
siècle
, Hachette, 1991.
Atlas des religions
, Hachette, 1990.
Atlas d’initiation économique
, Hachette, 1990.
Atlas d’initiation économique
, avec Antoine Sfeir, Hachette, 1990.
Atlas des découvertes scientifiques et techniques au XX
e
siècle
, avec Antoine Sfeir et Éric Schmoll, Hachette, 1990.
Les Grandes Puissances
, Marabout, 1990.
Atlas des guerres du XX
e
siècle
, avec Antoine Sfeir, Hachette, 1990.
La Puissance économique
, Hachette, 1989.
Histoire du XX
e
siècle
, Marabout, 1989.
Atlas géostratégique
, Hachette, 1989.
Le Liban au bout du fusil
, Hachette, 1976.
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eISBN 978-2-3528-7388-4
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Sommaire
Page de titre
DU MÊME AUTEUR
Page de Copyright
LES MÉROVINGIENS
Les rois fainéants
LES PIPPINIDES
LES CAROLINGIENS
LES ROBERTIENS
LES CAPÉTIENS
LES VALOIS
LES BOURBONS
INDEX
LES MÉROVINGIENS
Dynastie fondatrice de la monarchie française, elle s’enracine dans une tribu de Francs saliens descendants de Mérovée, roi mythique. Sa puissance se réduit, à l’origine, aux seuls royaumes de Cambrai et de Tournai. Après quatre souverains plus ou moins légendaires, qui ne furent que des chefs de bande, Clovis, roi de 481 à 511, apparaît, par ses conquêtes, comme son vrai fondateur.
À la mort de Clovis, ses quatre fils se partagent l’État franc, qui est, par la suite, divisé en quatre unités territoriales : l’Austrasie (ou Francie de l’Est), la Neustrie (ou Francie de l’Ouest), la Gascogne et la Bourgogne, c’est-à-dire l’ancien royaume des Burgondes. L’histoire des Mérovingiens devient alors une longue suite de luttes fratricides et de meurtres, malgré la présence conciliante de Clotilde (474-545). Après les règnes de Clotaire I
er
, Clotaire II et Dagobert I
er
, qui rétablissent l’unité du royaume, la monarchie mérovingienne s’affaiblit rapidement. Les rois francs, appelés les rois fainéants (fin VII
e
-VIII
e
siècle), sont faibles. Les Mérovingiens se retrouvent ainsi évincés par les nouveaux maîtres du pays, les maires du palais. En 751, Pépin le Bref dépose le dernier roi mérovingien et fonde la dynastie des Carolingiens.
La période mérovingienne est marquée par la puissance de l’aristocratie, composée de riches propriétaires fonciers dont la fortune s’accroît sans cesse car le roi rémunère les services rendus en biens tirés de son trésor ou en terres prises sur son domaine personnel. Quant à la vie économique, elle devient avant tout agricole et s’organise dans le cadre de la « villa », grande ferme entourée de terres cultivées et de forêts de chasse. Les villes déclinent ainsi que le commerce et l’industrie. L’histoire des Francs, à l’époque mérovingienne (du V
e
au VIII
e
siècle), est notamment connue à travers les récits de Grégoire de Tours (mort en 594). La dynastie mérovingienne fonde la monarchie française.
Les Mérovingiens
CLOVIS I
er
465 - Paris, 511
Roi des Francs (481-511)
Plus grand des rois mérovingiens, Clovis est considéré comme le premier roi de France. En mettant sur un pied d’égalité les Francs conquérants et les Gaulois dépositaires d’une florissante civilisation, il fait de ces deux peuples une seule nation : le
Regnum Francorum
(royaume des Francs), premier État de l’Occident.
PETIT-FILS de Mérovée et fils de Childéric (roi d’une tribu de Francs établie à Tournai), Clovis se lance d’abord à la conquête du dernier État gallo-romain à lui barrer la route vers le sud : le royaume du général romain Syagrius. En 486, il lui enlève sa résidence à Soissons, dont il fait sa capitale. Il étend ainsi son autorité jusqu’au nord de la Loire par conquête ou capitulation. Cette progression donne lieu à un fameux épisode. Les Francs ayant pillé une église de la ville de Reims et emporté un vase précieux, l’évêque Remi le réclame. Clovis s’engage à le récupérer lors du partage du butin à Soissons. Mais l’un des soldats s’y oppose et frappe le vase de sa hache en disant : « Tu n’auras rien, ô roi, que ce que le sort t’accordera. » Clovis garde le silence et dissimule sa colère. L’année suivante, alors qu’il passe en revue ses guerriers, il arrive devant le soldat qui a brisé le vase. Prétextant que ses armes sont mal entretenues, il jette à terre la hache du soldat et, profitant que celui-ci se baisse pour la ramasser, lui fend la tête en disant : « Qu’il te soit fait ainsi que tu as fait au vase, l’an passé, dans Soissons. » Le vase de Soissons met fin au système des dépouilles et souligne la nécessité d’un État, garant de la justice face aux féodalités de tous ordres.
Païen, époux de la princesse burgonde catholique Clotilde (493), Clovis se convertit au catholicisme et apporté le chrême dans une sainte ampoule. Premier roi barbare catholique, il s’assure ainsi le soutien des Gallo-Romains catholiques et l’appui de l’Église contre les autres Germains, ralliés à l’hérésie arienne.
Après une ou deux expéditions au-delà de la Loire (Bordeaux, Saintes), Clovis défait les Alamans, rejetés au-delà du Rhin à la bataille dite de Tolbiac (Zülpich, non loin de Cologne), en 496, et se fait reconnaître roi des Francs rhénans.
En 500-501, des querelles dynastiques lui font lancer une intervention décisive en Burgondie. Le roi burgonde, Gondebaud, a éliminé toute la famille de la reine Clotilde. Vaincu près de Dijon (500), assiégé à Avignon, il se hâte de payer un tribut. Puis Clovis vainc et tue le roi wisigoth Alaric II à Vouillé (situé par certains à Voulon, au sud, et non au nord-ouest de Poitiers), en 507, puis domine l’Aquitaine.
Au retour de ses conquêtes triomphales, Clovis se fixe dans le palais romain des Thermes, à Paris, donnant ainsi une nouvelle capitale à la France (508). Il assoit son autorité, mais nombre de tribus lui préfèrent leur roi. Clovis décide alors de supprimer ces rois, bien qu’ils soient ses parents. Il fait exécuter le roi des Francs ripuaires (roi de Thérouanne), puis celui de Cambrai, et unifie ainsi toutes les tribus franques. Peu après, en possession des trois quarts de la Gaule, il meurt. Seuls échappent à son contrôle le bassin du Rhône et la façade méditerranéenne. Clovis est enterré dans l’abbaye de Sainte-Geneviève, à Paris (sur l’emplacement de l’actuel lycée Henri-IV), dont il est le fondateur. Ses États sont partagés, selon la coutume germanique, entre ses quatre fils : Thierry (né d’une princesse rhénane), Childebert, Clodomir et Clotaire (nés de Clotilde).
CLOTAIRE I
er
v. 497 - 561
Roi de Soissons (511-558), roi de Reims (555-558), roi des Francs (558-561)
Fils de Clovis, il est l’un des plus cruels Mérovingiens.
QUATRIÈME FILS de Clovis, Clotaire hérite du royaume initial de son père, entre Meuse et Manche, avec Soissons pour capitale. En 526, il fait assassiner deux de ses neveux (les fils de Clodomir, le deuxième fils de Clovis), héritiers du royaume d’Orléans. Prétextant vouloir leur apprendre à régner pour succéder à leur père mort, Clotaire et son frère Childebert demandent à leur mère, Clotilde, de faire venir les trois fils de Clodomir. Une fois les enfants arrivés, ils avouent à Clotilde leur véritable dessein : « Veux-tu qu’ils vivent la chevelure coupée ou veux-tu qu’ils soient égorgés ? » La reine, dans son trouble, ayant répondu : « Plutôt morts que tonsurés », les deux aînés sont tués. Seul le dernier, Clodoald, réchappe. Après ce forfait, Clotaire conquiert la Thuringe (région du sud de l’Allemagne) et le royaume des Burgondes, avec ses deux frères (la Bourgogne), en 534. Il lutte contre les Saxons, intervient en Espagne avec Childebert.